Édito:Chelle, mauvais perdant

mardi 6 février 2024 18:44 - Par Kadjo

 

Il y a des signes qui ne trompent pas. Car, si cette équipe des Eléphants n’est pas déjà l’heureuse élue de Dieu, elle est au moins placée sous sa protection. Et sa bénédiction pour aller conquérir dame Coupe d’Afrique au soir du 11 février prochain. C’est qu’au regard des péripéties qui ont jalonné son parcours dans sa CAN 2023, des traquenards qu’elle a réussi à éviter de justesse, elle va de miracle à miracle. Et la voilà en demi-finale. En outre, la façon dont elle est parvenue à s’extirper miraculeusement de cette mort programmée, après la cinglante humiliation face à la Guinée Equatoriale, suivie d’une résurrection au 4ème jour, comme le Christ, montre bien qu’elle est formatée pour remporter cette CAN. Et, par ricochet, pour accrocher une troisième étoile sur sa tunique « Orange-Blanc-Vert ». Par trois fois, on lui prédisait un destin de perdant. Et par trois, elle est restée en vie. Le Ghana et le Maroc, par leurs résultats, un nul et une victoire, dans le 3ème match, ont sauvé sa peau, pour qu’elle soit repêchée par la case des meilleurs troisièmes. Les Eléphants sont passés en 8ème de finale en détrônant le Sénégal, tenant du titre, au bout d’un duel apparemment déséquilibré. Un second miracle de plus. La main de Dieu lui a encore permis d’atteindre les demi-finales de sa CAN, en arrachant un succès à l’arrachée aux dépens du Mali. Franchement, si cette belle victoire ne relève de l’irrationnelle, c’est qu’elle a reçu l’onction divine. Et le scénario du match, l’atteste bien. La Côte d’Ivoire a obtenu sa qualification dans les ultimes minutes du match (90e) et (120 +2). En sus, elle a joué à 10 pendant au moins 80 minutes. C’est-à-dire, les 50 minutes du temps règlementaire et les 30 minutes des prolongations. Et même à 9 puisque Oumar Diakité a été expulsé. Enfin, elle a été menée 1-0 à 20 minutes de la fin du temps réglementaire. Et personne n’a prévu un tel scénario. En moins de 10 minutes tout a basculé. La Côte d’Ivoire est passée en demi. Proprement. Sans un coup de pouce de qui que ce soit. Ni de l’arbitre égyptien, Mohamed Adel. Ni de la CAF. Les Aigles ont perdu la partie par leur trop grande suffisance dans le jeu. Ils ont payé cash, les errements tactiques et le mauvais coaching de leur sélectionneur Eric Chelle. Il gagnerait plutôt à faire sa propre introspection et se demander s’il n’a rien à se reprocher plutôt que d’accuser Pierre ou Paul. Il a mal géré la fin du match quand son équipe menait au score : 1-0. Et ce à 20 minutes de la fin du match. Au lieu d’attendre pour contrer, il a demandé à ses joueurs de jouer comme si cet avantage au score lui importait peu. Et qu’il fallait plutôt humilier l’adversaire à domicile. Résultat des courses ? Le Mali a perdu. Par la bêtise de son coach. Et son arrogance dans le jeu. D’ailleurs, il a juré de faire de la Côte d’Ivoire son prochain objectif. Au lieu de faire son mea-culpa, voilà qu’il tombe dans la vengeance. Et pourtant, un coach ne doit pas parler comme ça. Car, quand on a été incapables de battre un adversaire qui joue à 10 plus d’une mi-temps, on la ferme. Et on fait profil bas. Car, si le Mali a perdu, c’est lui le fautif. Sinon, il n’a été écrit nulle part, que le Mali ne vaincra jamais le mythe ivoirien. C’est dans la gestion de ses matches, que le Mali a toujours été battu par la Côte d’Ivoire. Et ce Mali-Côte d’Ivoire n’a pas échappé à cette donne.

Kambiré Elie

Laisser un commentaire