Edito: Rien ne peut leur arriver

mercredi 7 février 2024 12:12 - Par Kadjo

 

En atteignant les ½ finales de leur CAN, les Eléphants ont déjoué tous les pronostics qui ne plaidaient pas en leur faveur. Car, après le cinglant 4-0 que leur a infligé la Guinée Equatoriale, très peu d’Ivoiriens croyaient à leur résurrection. Sauf Dieu, bien évidemment. Seulement voilà. La glorieuse incertitude du football a battu en brèche nos certitudes. Elle nous a même donné une belle leçon: « ne jamais vendre la peau de l’ourse avant de l’avoir tué. » Voilà la Côte d’Ivoire en demi-finale de sa CAN. Du pain béni. Et à deux doigts d’une 5ème finale de la CAN de son histoire. La cerise sur le gâteau en quelque sorte. En vérité, rien, apparemment rien, ne la prédisposait à être là où elle se trouve en ce moment. Autant dire: « Alléluia ! » « Al-hamdou-lillah ! » Bref ! La Côte d’Ivoire revient de loin. Mais comme elle a 7 vies comme le chat, elle a su trouver cette force de caractère pour renaître de ses cendres. Une façon de nous dire qu’il ne fallait pas l’enterrer de sitôt. En fait, pour bon nombre d’Ivoiriens tout était gâté, après les deux revers du 1er Tour. Donc, il n’y a plus rien à attendre d’une équipe au destin de perdant. Seulement voilà. L’énergie du désespoir l’a remise d’aplomb. Et la relancée dans le jeu. Maintenant que nos Pachydermes sont revenus d’outre-tombe, de quoi peuvent-ils avoir peur ? De rien. Ils ont battu le Sénégal, tenant du titre en 8èmes. Dominé le Mali en ¼. Deux matches de référence qui les ont transportés au 7ème ciel. Et ces deux succès miraculeux, les Eléphants les ont obtenus à la sueur du front. Car, plus que la tactique et technique, ils ont fait preuve d’engagement, de solidarité et de don de soi. En clair, la sélection nationale a montré qu’elle possède des ressources inestimables. C’est vrai. Dans les matches couperets, seules les vertus morales, telles que le fighting-spirit, la détermination et la foi, arrivent à faire la différence quand la stratégie ou la tactique peinent dans son application. Dès lors, en croisant le fer avec la RD Congo, les Eléphants devront encore puiser dans ce fameux état d’esprit pour réussir ce troisième miracle de leur histoire dans cette CAN. D’autant que cet adversaire congolais n’a franchement pas montré grand-chose en 5 matches. Il n’est pas, non plus, un gladiateur de la trempe d’Hercule pour leur barrer la route. Car, la RDC n’a gagné aucun des 3 matches de poule. Elle a, cependant, sorti l’Egypte en 8ème de final au TAB (1-1, 8-7). Sa seule victoire dans le jeu fut contre le Syli de Guinée en ¼ : 3-1. La RD Congo est-elle prenable ? Pourquoi pas ! A condition que les Eléphants s’appuient sur les mêmes qualités à la base de leur succès face au Sénégal et au Mali. Peu importe la tactique. Qu’importe la stratégie. Un énième succès ne sera possible que si, dans ce duel pour une place en finale, les Eléphants sortent les tripes. Pour ne pas avoir à le regretter. Au demeurant, ils ont été ressuscités par miracle. A ce stade, ils ne devraient donc avoir peur de rien. Et plus rien ne devrait leur sembler inaccessible. Le ciel sera certes leur limite. Mais la RDC ne doit pas être leur terminus. Ça serait inimaginable. Pour sûr, s’ils gagnent ils entreront au paradis. Mais s’ils échouent, ils ne seront plus immortels.

Kambiré Elie

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