La rumeur a enflé de manière fracassante dans la journée de jeudi. La Côte d'Ivoire a en effet tenté d'obtenir le « prêt » de Hervé Renard pour la fin de la CAN. Demande refusée par la FFF, avec qui le sélectionneur de l'équipe de France féminine est sous contrat. Dans un entretien à l'Equipe ce vendredi, Renard s'explique sur le déroule des choses. « Après le départ de Jean-Louis Gasset, le président de la Fédération (Idriss Diallo) m'a contacté. Et quand vous avez le président de la Fédération, le Premier ministre du pays qui vous le demandent, je n'avais pas le droit de dire non. Impossible. Déjà, je n'aurais jamais parlé si Jean-Louis avait été en poste, c'est une première chose. Et dès le départ, j'ai dit au président de la Fédération : ''Je veux bien mais il n'est pas question que je quitte les Bleues donc vous demandez à mes dirigeants s'ils acceptent que je puisse faire les deux.'' C'était non négociable. »
Renard regrette quand même une forme de frilosité française
Touché par l'accueil « magique » qu'il a reçu en Côte d'Ivoire récemment, Hervé Renard reconnaît qu'il aurait été « hors de question » de dire non si le deal était possible. Mais hors de question pour lui de lâcher les Bleues pour autant. « Vous pensez que j'ai accepté de perdre des millions d'euros (on parle de près de 10) en quittant l'Arabie saoudite pour l'équipe de France féminine pour aller aux JO comme ça ? Ce serait ça un manque de respect ? Depuis le début, tout était limpide », lâche Renard qui n'a demandé aucune explication à la FFF. « Non, je ne les connais pas et je n'ai pas demandé. Si c'est non, c'est non. » Hervé Renard, enfin, ne manque néanmoins pas de glisser une petite pique tout de même sur une forme de frilosité en France sur ce genre de sujet. Un Renard qui appelle donc à un peu plus d'ouverture. « Ce n'est pas facile à comprendre, peut-être, vu de France, mais d'avoir beaucoup voyagé m'a fait voir les choses différemment, m'a ouvert l'esprit. Et ces contacts m'ont nourri pour être ce que je suis. En fait, si tu as les tenants et les aboutissants, tu peux comprendre vraiment les choses. Et je ne vois pas en quoi ça aurait été incompatible de faire les deux. Pas grave. »
Onze Mondial