Sery Tapé Catherine (ex-joueuse de l’Africa): « Il faut remettre au goût du jour l’OISSU »

jeudi 11 avril 2024 10:48 - Par Gbocho Martial

Ex-joueuse de l’Africa handball, Sery Tapé Catherine est l’initiatrice du gala d’hommage aux présidents Paul Gogoua et Légré Charles, deux dinosaures du handball ivoirien. Dans cette interview, elle donne les raisons qui ont motivé cette prise de décision avant de plaider pour une redynamisation de l’OISSU.

A quoi répond la cérémonie que vous avez organisée en l’honneur des présidents Paul Gogoua et Légré Charles ?

Ce sont ces personnes qui ont fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui. Paul Gogoua m’a tout apporté. Il a tout fait pour que je poursuivre mon cycle scolaire au supérieur. Aujourd’hui, je suis une femme forte qui travaille en France. Pour ce qu’ils ont fait pour moi, c’était une obligation pour moi de venir leur dire merci. C’est donc dans cette optique-là que j’ai organisé cette cérémonie pour leur rendre hommage.

Cette cérémonie sera-t-elle pérennisée ?

Mon souhait, c’est qu’elle dure dans le temps. C’est pourquoi, j’ai insisté pour qu’on dise que c’est la famille du handball qui a organisé l’évènement. Pour que demain, si je ne suis pas là quelqu’un d’autre prenne le relais. Que ce soit la Fédération Ivoirienne de Handball, la grande sœur Namama Fadiga qui a été là pour moi, le plus important c’est que l’activité puisse se poursuivre.

Au-delà d’organiser cette cérémonie d’hommage, avez-vous d’autres projets pour le handball ivoirien ?

J’ai dit au président de la Fédération qu’il ne faut pas qu’il hésite à nous solliciter pour apporter notre petite pierre à l’édifice en parlant aux jeunes joueuses. Peut-être que ça fera changer les choses. Il ne faut pas que la Fédération nous laisse en marge. Au plus de cela, on est dans une association qui, chaque année, se mobilise pour donner des ballons, des maillots à des équipes et structures. 

Quelle adresse à l’endroit de la jeune génération qui essaie, tant bien que mal, de porter le flambeau du handball ivoirien après vous ?

La jeune génération doit avoir des repères, ce n’est malheureusement pas le cas. Quand on n’a pas de repères, on ne sait pas où on va. Moi, j’ai eu Namama Fadiga et Mariam Koné qui étaient des aînées. Elles m’ont apporté tout ce qu’elles savaient déjà sur le terrain puisque j’ai joué avec elles. Donc la jeune génération doit reconnaître ses aînées et reconnaître les personnes qui se battent pour elle.

Quel remède faut-il apporter au handball ivoirien pour qu’il puisse redécoller sur le continent ?

Il faut beaucoup de travail et remettre au goût du jour l’OISSU. Il faut que l’apprentissage commence dans les écoles. C’est comme ça que nous avons été formés. Il faut aussi donner envie aux jeunes de pratiquer la discipline. Pour cela, il faut que le ministère et la fédération trouvent une stratégie pour leur permettre de faire le sport et les études en même temps.

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